zondag 30 september 2012

J.R.R. Tolkien - Roads Go Ever On (Lord of the Rings)





"Roads go ever ever on,
Over rock and under tree,
By caves where never sun has shone,
By streams that never find the sea;
Over snow by winter sown,
And through the merry flowers of June,
Over grass and over stone,
And under mountains in the moon.

Roads go ever ever on,
Under cloud and under star.
Yet feet that wandering have gone
Turn at last to home afar.
Eyes that fire and sword have seen,
And horror in the halls of stone
Look at last on meadows green,
And trees and hills they long have known.

The Road goes ever on and on
Down from the door where it began.
Now far ahead the Road has gone,
And I must follow, if I can,
Pursuing it with eager feet,
Until it joins some larger way,
Where many paths and errands meet.

The Road goes ever on and on
Down from the door where it began.
Now far ahead the Road has gone,
And I must follow, if I can,
Pursuing it with weary feet,
Until it joins some larger way,
Where many paths and errands meet.
And whither then? I cannot say.

The Road goes ever on and on
Out from the door where it began.
Now far ahead the Road has gone.
Let others follow, if they can!
Let them a journey new begin.
But I at last with weary feet
Will turn towards the lighted inn,
My evening-rest and sleep to meet.”



Gerard Reve - Uit "De Avonden"




“Daarna nam hij een slok levertraan uit een fles op zijn schrijftafel, kleedde zich uit en sliep spoedig in.
Hij meende muziek te horen, maar telkens als de klanken bijna duidelijker werden, nam de wind in kracht toe en blies alle geluid weg. Even daarna liep hij langs de rivier.

In zijn hand had hij een bos bloemen in papier. Over het water kwam langzaam een grote witte zwaan op hem toezwemmen. Het dier klom moeizaam, maar toch vrij snel de steile walkant op en liep op hem af. Het was een gewone zwaan, zoals er in parken te zien zijn. De poten echter staken in damesschoenen, maar dit verontrustte hem niet.

Hij wilde iets zeggen, maar had geen stem. Toch voelde hij zich niet bevreesd. Het dier was nu vlak bij hem gekomen, strekte de hals uit, scheurde pikkend het papier van de bos en ging in de bloemen happen. Het waren sterke witte chrysanten. Elke pik bracht nieuwe beschadigingen teweeg. De witte kroonblaadjes woeien weg naar de rivier. Als ze boven het water waren gekomen, vormden ze een sneeuwstorm."




Anaïs Nin - Risk




And then the day came,
when the risk
to remain tight
in a bud
was more painful
than the risk
it took
to Blossom.




donderdag 27 september 2012

The wayfaring stranger




I'm just a poor wayfaring stranger
I'm traveling through this world of woe
Yet there's no sickness, toil nor danger
In that bright land to which I go

I'm going there to see my mother/father
I'm going there no more to roam
I'm only going over Jordan
I'm only going over home

I know dark clouds will gather 'round me
I know my way is rough and steep
Yet golden fields lie just before me
Where God's redeemed shall ever sleep

I'm going there to see my father/mother
S/he said he'd/she'd meet me when I come
I'm only going over Jordan
I'm only going over home

I want to wear a crown of glory
When I get home to that good land
I want to shout salvation's story
In concert with the blood-washed band

I'm going there to meet my Saviour
To sing his praise forever more
I'm just a going over Jordan
I'm just a going over home




maandag 24 september 2012

"Smokey" Robinson - The Tears of a Clown




Now if there's a smile on my face
It's only there trying to fool the public
But when it comes down to fooling you
Now honey, that's quite a different subject

But don't let my glad expression
Give you the wrong impression
Cause really I'm sad, oh, I'm sadder than sad
You're gone, and I'm hurtin' so bad
Like a clown, I pretend to be glad

Now there's some sad things known to man
But ain't too much sadder than
The tears of a clown when there's no one around
...




Georges Brassens - Supplique pour être enterré à la plage de Sète




La Camarde qui ne m'a jamais pardonné,
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez,
Me poursuit d'un zèle imbécile.
Alors cerné de près par les enterrements,
J'ai cru bon de remettre à jour mon testament,
De me payer un codicille.

Trempe dans l'encre bleue du Golfe du Lion,
Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion,
Et de ta plus belle écriture,
Note ce qu'il faudra qu'il advint de mon corps,
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord,
Que sur un seul point : la rupture.

Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon,
Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson,
Celles des titis, des grisettes.
Que vers le sol natal mon corps soit ramené,
Dans un sleeping du Paris-Méditerranée,
Terminus en gare de Sète.

Mon caveau de famille, hélas ! n'est pas tout neuf,
Vulgairement parlant, il est plein comme un œuf,
Et d'ici que quelqu'un n'en sorte,
Il risque de se faire tard et je ne peux,
Dire à ces braves gens : poussez-vous donc un peu,
Place aux jeunes en quelque sorte.

Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus,
Creusez si c'est possible un petit trou moelleux,
Une bonne petite niche.
Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins,
Le long de cette grève où le sable est si fin,
Sur la plage de la corniche.

C'est une plage où même à ses moments furieux,
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux,
Où quand un bateau fait naufrage,
Le capitaine crie : "Je suis le maître à bord !
Sauve qui peut, le vin et le pastis d'abord,
Chacun sa bonbonne et courage".

Et c'est là que jadis à quinze ans révolus,
A l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus,
Je connu la prime amourette.
Auprès d'une sirène, une femme-poisson,
Je reçu de l'amour la première leçon,
Avalai la première arête.

Déférence gardée envers Paul Valéry,
Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris,
Le bon maître me le pardonne.
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens,
Mon cimetière soit plus marin que le sien,
Et n'en déplaise aux autochtones.

Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau,
Ne donnera pas une ombre triste au tableau,
Mais un charme indéfinissable.
Les baigneuses s'en serviront de paravent,
Pour changer de tenue et les petits enfants,
Diront : chouette, un château de sable !

Est-ce trop demander : sur mon petit lopin,
Planter, je vous en prie une espèce de pin,
Pin parasol de préférence.
Qui saura prémunir contre l'insolation,
Les bons amis venus faire sur ma concession,
D'affectueuses révérences.

Tantôt venant d'Espagne et tantôt d'Italie,
Tous chargés de parfums, de musiques jolies,
Le Mistral et la Tramontane,
Sur mon dernier sommeil verseront les échos,
De villanelle, un jour, un jour de fandango,
De tarentelle, de sardane.

Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller,
Une ondine viendra gentiment sommeiller,
Avec rien que moins de costume,
J'en demande pardon par avance à Jésus,
Si l'ombre de sa croix s'y couche un peu dessus,
Pour un petit bonheur posthume.

Pauvres rois pharaons, pauvre Napoléon,
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon,
Pauvres cendres de conséquence,
Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances.

Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances,



zaterdag 22 september 2012

Léo Ferré - L'Affiche Rouge




Vous n'avez réclamé ni la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erevan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant
.




vrijdag 21 september 2012

Bob Dylan - For Françoise Hardy




for françoise hardy
at the seine's edge
a giant shadow
of notre dame
seeks t' grab my foot
sorbonne students
whirl by on thin bicycles
swirlin' lifelike colors of leather spin
the breeze yawns food
far from the bellies
of erhard meetin' johnson
piles of lovers
fishing
kissing
lay themselves on their books. boats.
old men
clothed in curly mustaches
float on the benches
blankets of tourists
in bright red nylon shirts
with straw hats of ambassadors.




donderdag 20 september 2012

Bob Dylan - Marilyn




death silenced her pool
the day she died
hovered over
her little toy dogs
but left no trace
of itself
at her
funeral





Hugo Claus - Envoi




Mijn verzen staan nog wat te gapen.
Ik word dit nooit gewoon. Zij hebben hier lang
genoeg gewoond.
Genoeg. Ik stuur ze ’t huis uit. ik wil niet wachten
tot hun tenen koud zijn.
Ongehinderd door hun onhelder misbaar
wil ik het gegons van de zon horen
of dat van mijn hart, die verraderlijke spons die verhardt.

Mijn verzen neuken niet klassiek,
zij brabbelen ordinair of brallen al te nobel.
In de winter springen hun lippen,
in de lente liggen zij plat bij de eerste warmte,
zij verzieken mijn zomer
en in de herfst ruiken zij naar vrouwen.

Genoeg. Nog twaalf regels lang op dit blad
hou ik ze de hand boven het hoofd
en dan krijgen zij een schop in hun gat.
Ga elders drammen, rijmen van een cent,
elders beven voor twaalf lezers
en een snurkende recensent.

Ga nu, verzen, op jullie lichte voeten,
jullie hebben niet hard getrapt op de oude aarde
waar de graven lachen als zij hun gasten zien,
het ene lijk gestapeld op het andere.
Ga nu en wankel naar haar
die ik niet ken.




Lord Byron - So We'll Go No More a Roving





So, we'll go no more a roving
   So late into the night,
Though the heart be still as loving,
   And the moon be still as bright.

For the sword outwears its sheath,
   And the soul wears out the breast,
And the heart must pause to breathe,
   And love itself have rest.

Though the night was made for loving,
   And the day returns too soon,
Yet we'll go no more a roving
   By the light of the moon.




woensdag 19 september 2012

Serge Reggiani - Les Loups sont entés dans Paris




Et si c’était une nuit
Comme on ne connu pas depuis,
Depuis cent mille nuits.
Le nuit de fer, le nuit de sang,
Une nuit, un chien hurle.
Regarde bien, gens de Denfert, regarde le.
De son manteau de bronze vers le lion,
Le lion tremble.

Les hommes avaient perdu le goût
De vivre, et se foutaient de tout
Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas
Pour eux c’était que du cinéma
Le ciel redevenait sauvage,
Le béton bouffait le paysage… D’alors

Les loups, ououh! ououououh!
Les loups étaient loin de Paris
En Croatie, en Germanie
Les loups étaient loin de Paris
J’aimais ton rire, charmante Elvire
Les loups étaient loin de Paris.

Mais ça fait cinquante lieues
Dans une nuit à queue leu leu
Dès que ça flaire une ripaille
De morts sur un champ de bataille
Dès que la peur hante les rues
Les loups s’en viennent la nuit venue… Alors

Les loups, ououh! ououououh!
Les loups ont regardé vers Paris
De Croatie, de Germanie
Les loups ont regardé vers Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups regardent vers Paris.

Et voilà qu’il fit un rude hiver
Cent congestions en fait divers
Volets clos, on claquait des dents
Même dans les beaux arrondissements
Et personne n’osait plus le soir
Affronter la neige des boulevards… Alors

Des loups ououh! ououououh!
Des loups sont entrés dans Paris
L’un par Issy, l’autre par Ivry
Deux loups sont entrés dans Paris
Ah tu peux rire, charmante Elvire
Deux loups sont entrés dans Paris.

Le premier n’avait plus qu’un oeil
C’était un vieux mâle de Krivoï
Il installa ses dix femelles
Dans le maigre square de Grenelle
Et nourrit ses deux cents petits
Avec les enfants de Passy… alors

Cent loups, ououh! ououououh!
Cent loups sont entrés dans Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Cent loups sont entrés dans Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Cent loups sont entrés dans Paris.

Le deuxième n’avait que trois pattes
C’était un loup gris des Karpates
Qu’on appelait Carême-Prenant
Il fit faire gras à ses enfants
Et leur offrit six ministères
Et tous les gardiens des fourrières… alors

Les loups ououh! ououououh!
Les loups ont envahi Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups ont envahi Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Les loups ont envahi Paris.

Attirés par l’odeur du sang
Il en vint des mille et des cents
Faire carousse, liesse et bombance
Dans ce foutu pays de France
Jusqu’à ce que les hommes aient retrouvé
L’amour et la fraternité… Et alors

Les loups ououh! ououououh!
Les loups sont sortis de Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups sont sortis de Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris
J’aime ton rire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris…
Les loups…
Les loups…
Les loups…
Les loups…
Les loups, les loups. les loups…
Les loups…
Les loups…




Charles Baudelaire - Enivrez - Vous




"Enivrez-Vous
Il faut être toujours ivre.
Tout est là:
c'est l'unique question.
Pour ne pas sentir
l'horrible fardeau du Temps
qui brise vos épaules
et vous penche vers la terre,
il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi?
De vin, de poésie, ou de vertu, à votre guise.
Mais enivrez-vous.

Et si quelquefois,
sur les marches d'un palais,
sur l'herbe verte d'un fossé,
dans la solitude morne de votre chambre,
vous vous réveillez,
l'ivresse déjà diminuée ou disparue,
demandez au vent,
à la vague,
à l'étoile,
à l'oiseau,
à l'horloge,
à tout ce qui fuit,
à tout ce qui gémit,
à tout ce qui roule,
à tout ce qui chante,
à tout ce qui parle,
demandez quelle heure il est;
et le vent,
la vague,
l'étoile,
l'oiseau,
l'horloge,
vous répondront:
"Il est l'heure de s'enivrer!

Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps,
enivrez-vous;
enivrez-vous sans cesse!
De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise."






dinsdag 18 september 2012

Enrico Macias - Les Gens du Nord




Les gens du Nord
Ont dans leurs yeux le bleu qui manque à leur décor.
Les gens du Nord
Ont dans le cœur le soleil qu´ils n´ont pas dehors.
Les gens du Nord
Ouvrent toujours leurs portes à ceux qui ont souffert.
Les gens du Nord
N´oublient pas qu´ils ont vécu des années d´enfer
Si leurs maisons sont alignées
C´est par souci d´égalité
Et les péniches
Pauvres ou riches
Portent le fruit de leurs efforts

Les gens du Nord
Courbent le dos lorsque le vent souffle très fort.
Les gens du Nord
Se lèvent tôt, car de là dépend tout leur sort.
A l´horizon de leur campagne
C´est le charbon qui est montagne
Les rues des villes
Dorment tranquilles
La pluie tombant sur les pavés.

L´accordéon les fait danser
Et puis la bière les fait chanter
Et quand la fête
Tourne les têtes
On en voit deux se marier.

Les gens du Nord
Ont dans les yeux le bleu qui manque à leur décor.
Les gens du Nord
Ont dans le cœur le soleil qu´ils n´ont pas dehors.






maandag 17 september 2012

Paul Simon - Cathy's Song




I hear the drizzle of the rain
Like a memory it falls
Soft and warm, continuing,
Tapping on my roof and walls

And from the shelter of my mind
Through the window of my eyes
I gaze beyond the rain-drenched streets
To England where my heart lies



Joni Mitchell - Big Yellow Taxi



They paved paradise
And put up a parking lot
With a pink hotel , a boutique
And a swinging hot spot

Don't it always seem to go
That you don't know what you've got
Till it's gone
They paved paradise
And put up a parking lot

They took all the trees
Put 'em in a tree museum 
And they charged the people
A dollar and a half just to see 'em

Don't it always seem to go
That you don't know what you've got
Till it's gone
They paved paradise
And put up a parking lot
.




The Beatles - In my life




There are places I remember
All my life, though some have changed
Some forever not for better
Some have gone and some remain

All these places have their moments
With lovers and friends I still can recall
Some are dead and some are living
In my life I've loved them all

But of all these friends and lovers
There is no one compares with you
And these memories lose their meaning
When I think of love as something new

Though I know I'll never lose affection
For people and things that went before
I know I'll often stop and think about them
In my life I love you more
.





Crosby, Stills and Nash - Suite Judy Blue Eyes




Something inside is telling me that I've got your secret
Are you still listening?
Fear is the lock, and laughter the key to your heart
And I love you.




The Rolling Stones - Dead Flowers




Send me dead flowers to my wedding
and I won't forget to put roses on your grave.




zondag 16 september 2012

Jacques Brel - Le Plat Pays




Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues
Et de vagues rochers que les marées dépassent
Et qui ont à jamais le cœur à marée basse
Avec infiniment de brumes à venir
Avec le vent de l´est écoutez-le tenir
Le plat pays qui est le mien

Avec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décrochent les nuages
Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir
Avec le vent d´ouest écoutez-le vouloir
Le plat pays qui est le mien

Avec un ciel si bas qu´un canal s´est perdu
Avec un ciel si bas qu´il fait l´humilité
Avec un ciel si gris qu´un canal s´est pendu
Avec un ciel si gris qu´il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s´écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer
Le plat pays qui est le mien

Avec de l´Italie qui descendrait l´Escaut
Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot
Quand les fils de novembre nous reviennent en mai
Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet
Quand le vent est au rire, quand le vent est au blé
Quand le vent est au sud, écoutez-le chanter
Le plat pays qui est le mien.




Edgar Allan Poe - Annabel Lee




It was many and many a year ago,
In a kingdom by the sea,
That a maiden there lived whom you may know
By the name of Annabel Lee;
And this maiden she lived with no other thought
Than to love and be loved by me.

I was a child and she was a child,
In this kingdom by the sea:
But we loved with a love that was more than love -
I and my Annabel Lee;
With a love that the winged seraphs of heaven
Coveted her and me.

And this was the reason that, long ago,
In this kingdom by the sea,
A wind blew out of a cloud, chilling
My beautiful Annabel Lee;
So that her high-born kinsmen came
And bore her away from me,
To shut her up in a sepulchre
In this kingdom by the sea.

The angels, not half so happy in heaven,
Went envying her and me -
Yes! that was the reason (as all men know,
In this kingdom by the sea)
That the wind came out of the cloud one night,
Chilling and killing my Annabel Lee.

But our love it was stronger by far than the love
Of those who were older than we -
Of many far wiser than we -
And neither the angels in heaven above,
Nor the demons down under the sea,
Can ever dissever my soul from the soul
Of the beautiful Annabel Lee;

For the moon never beams without bringing me dreams
Of the beautiful Annabel Lee;
And the stars never rise but I feel the bright eyes
Of the beautiful Annabel Lee;
And so, all the night-tide, I lie down by the side
Of my darling -my darling -my life and my bride,
In the sepulchre there by the sea -
In her tomb by the sounding sea.




zaterdag 15 september 2012

Jacques Brel - Les Marquises




Ils parlent de la mort comme tu parles d´un fruit
Ils regardent la mer comme tu regardes un puits
Les femmes sont lascives au soleil redouté
Et s´il n´y a pas d´hiver, cela n´est pas l´été
La pluie est traversière, elle bat de grain en grain
Quelques vieux chevaux blancs qui fredonnent Gauguin
Et par manque de brise, le temps s´immobilise
Aux Marquises

Du soir, montent des feux et des points de silence
Qui vont s´élargissant, et la lune s´avance
Et la mer se déchire, infiniment brisée
Par des rochers qui prirent des prénoms affolés
Et puis, plus loin, des chiens, des chants de repentance
Et quelques pas de deux et quelques pas de danse
Et la nuit est soumise et l´alizé se brise
Aux Marquises

Le rire est dans le cœur, le mot dans le regard
Le cœur est voyageur, l´avenir est au hasard
Et passent des cocotiers qui écrivent des chants d´amour
Que les sœurs d´alentour ignorent d´ignorer
Les pirogues s´en vont, les pirogues s´en viennent
Et mes souvenirs deviennent ce que les vieux en font
Veux-tu que je te dise : gémir n´est pas de mise
Aux Marquises
...




James Taylor - You can close your eyes




Well the sun is surely sinking down
But the moon is slowly rising
So this old world must still be spinning around
And I still love you

So close your eyes
You can close your eyes
It´s all right
I don´t know no love songs
And I can´t sing the blues anymore
But I can sing this song
And you can sing this song when I´m gone

It won´t be long before another day
We´re gonna have a good time
No one´s gonna take that time away
You can stay as long as you like

So close your eyes
You can close your eyes
It´s all right
I don´t know no love songs
And I can´t sing the blues anymore
But I can sing this song
And you can sing this song when I´m gone 





Martin Bril - Kanker




De zuster duwt het bed door lange
Stille gangen naar de OK, haar kleppers
Piepen op de vloer, patiënt
Ligt in een blauwe schort

Patiënt ben ik, en aan 't plafond
Zoeven tl-buizen voorbij, de weg

Gaat naar het licht, om niet
Te zeggen dat ik steeds dichter
Bij de waarheid kom,

Grote duisternis





Scott McKenzie - San Francisco



If you're going to San Francisco
Be sure to wear some flowers in your hair
If you are going to San Francisco
You're gonna meet some gentle people there

For those who come to San Francisco
Summer time will be a loving day
In the streets of San Francisco
Gentle people with flowers in there hair




Peggy Lee - Till there was you




There were bells on a hill
But I never heard them ringing
No, I never heard them at all
Till there was you

There were birds in the sky
But I never saw them winging
No, I never saw them at all
Till there was you
...





Dinah Washington - Blue Gardenia




Blue gardenia
Now I'm alone with you
And I am oh so blue
She has tossed us aside

And like you, gardenia
Once I was near her heart
After the teardrops start
Where are teardrops to hide

I lived for an hour
What more can I tell
Love bloomed like a flower
Then the petals fell

Blue gardenia
Thrown to a passing breeze
But rest in my book
Of memories

I lived for an hour
What more can I tell
Love bloomed like a flower
Then the petals fell

Blue gardenia
Thrown to a passing breeze
But rest in my book
Of memories




Billie Holiday - Strange Fruit




Southern trees bear a strange fruit,
Blood on the leaves and blood at the root,
Black bodies swinging in the southern breeze,
Strange fruit hanging from the poplar trees.

Pastoral scene of the gallant south,
The bulging eyes and the twisted mouth,
Scent of magnolias, sweet and fresh,
Then the sudden smell of burning flesh.

Here is fruit for the crows to pluck,
For the rain to gather, for the wind to suck,
For the sun to rot, for the trees to drop,
Here is a strange and bitter crop.




vrijdag 14 september 2012

Léo Ferré - Avec le Temps





Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s´en va
On oublie le visage et l´on oublie la voix
Le cœur, quand ça bat plus, c´est pas la peine d´aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c´est très bien

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s´en va
L´autre qu´on adorait, qu´on cherchait sous la pluie
L´autre qu´on devinait au détour d´un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D´un serment maquillé qui s´en va faire sa nuit
Avec le temps tout s´évanouit

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s´en va
Même les plus chouettes souv´nirs ça t´as une de ces gueules
A la gal´rie j´farfouille dans les rayons d´la mort
Le samedi soir quand la tendresse s´en va toute seule

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s´en va
L´autre à qui l´on croyait pour un rhume, pour un rien
L´autre à qui l´on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l´on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi l´on s´traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s´en va
On oublie les passions et l´on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s´en va
Et l´on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l´on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l´on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l´on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment... avec le temps... on n´aime plus





Serge Gainsbourg - Initials BB




Une nuit que j´étais
A me morfondre
Dans quelque pub anglais
Du cœur de Londres
Parcourant l´Amour Mon-
Stre de Pauwels
Me vint une vision
Dans l´eau de Seltz

Tandis que des médailles
D´impérator
Font briller à sa taille
Le bronze et l´or
Le platine lui grave
D´un cercle froid
La marque des esclaves
A chaque doigt

Jusques en haut des cuisses
Elle est bottée
Et c´est comme un calice
A sa beauté
Elle ne porte rien
D´autre qu´un peu
D´essence de Guerlain
Dans les cheveux

A chaque mouvement
On entendait
Les clochettes d´argent
De ses poignets
Agitant ses grelots
Elle avança
Et prononça ce mot :
Alméria




Serge Gainsbourg - La Javanaise




J´avoue
j´en ai
Bavé
pas vous
mon amour

avant
d´avoir
eu vent
de vous
mon amour

ne vous déplaise
en dansant la Javanaise
nous nous aimions
le temps d´une chanson

a votre
avis
qu´avons
nous vu
de l´amour

de vous
a moi
vous m´a-
vez eu
mon amour

ne vous déplaise
en dansant la Javanaise
nous nous aimions
le temps d´une chanson

hélas
avril
en vain
me voue
a l´amour

j´avais
envie
de voir
en vous
cet amour

ne vous déplaise
en dansant la Javanaise
nous nous aimions
le temps d´une chanson

la vie
ne vaut
d´être
vécue
sans amour

mais c´est
vous qui
l´avez
voulu
mon amour




Michel Polnareff - Lettre à France





Il était une fois
Toi et moi
N´oublie jamais ça
Toi et moi!

Depuis que je suis loin de toi
Je suis comme loin de moi
Et je pense à toi tout bas
Tu es à six heures de moi
Je suis à des années de toi
C´est ça être là-bas

La différence
C´est ce silence
Parfois au fond de moi

Tu vis toujours au bord de l´eau
Quelquefois dans les journaux
Je te vois sur des photos
Et moi, loin de toi
Je vis dans une boite à musique
Electrique et fantastique
Je vis en chimérique

La différence,
C´est ce silence
Parfois au fond de moi

Tu n´es pas toujours la plus belle
Et je te reste infidèle
Mais qui peut dire l´avenir
De nos souvenirs?
Oui, j´ai le mal de toi parfois
Même si je ne le dis pas
L´amour c´est fait de ça

Il était une fois
Toi et moi
N´oublie jamais ça
Toi et moi!

Depuis que je suis loin de toi
Je suis comme loin de moi
Et je pense à toi là-bas
Oui, j´ai le mal de toi parfois
Même si je ne le dis pas
Je pense à toi tout bas



donderdag 13 september 2012

Simon & Garfunkel - Bookends




Time it was
And what a time it was.
It was . . .
A time of innocence,
A time of confidences.
Long ago, it must be.
I have a photograph.
Preserve your memories,
They're all that's left of you